…Echo de Campagne…
Phalsbourg 30/08/2009
Le 30 août dernier, nous avions une petite prestation à Phalsbourg en l’honneur du général MOUTON, comte de Lobau, que Louis-Philippe 1er nomma maréchal de France.
La ville de Phalsbourg fut créée par le comte palatin Georges-Jean de Veldenz, prince protestant, grâce à la dot de son épouse Anna-Maria, fille du roi de Suède Gustave Ier Vasa et en 1590, la ville fut cédée à la Lorraine. Bien plus tard, elle donna naissance au maréchal susvisé et sera le lieu de la rencontre entre les deux auteurs Émile Erckmann et Alexandre Chatrian. Ils y situeront une partie l’aventure de leur « Conscrit de 1813 ».
Alors, c’est à l’invitation de la municipalité et de notre comité de direction que la BGHA se mit en route et vint honorer la mémoire de l’illustre enfant phalsbourgeois. Ce fut pour nous l’occasion de rencontrer de nouveau, notamment, nos amis des « grenadiers d’Île-de-France ».
Jean-François était arrivé en précurseur, rejoint peu après par notre grenadier Bertrand, lequel avait amené Stéphane, notre tambour-trésorier. Peu de temps après le convoi de Martin KEN arrivait, amenant le reste de la troupe. Ensemble, nous prîmes possession d’une sorte de salle de théâtre qui nous servit de vestiaire.
Rapidement, nous nous mîmes aux ordres de notre tambour-major qui, à coups de canne, nous mena sur la place sise face à la mairie, là-même où trône le monument à la mémoire du grand général, l’enfant du pays. Nous étions fier derrière notre lieutenant porte-drapeau, de jouer sous ce beau soleil devant monsieur le maréchal Lefebvre alias monsieur Mir, lui aussi un reconstitueur faisant partie des vieux de la vieille.
Une belle cérémonie rehaussée d’un jeu de rôle sympathique, mais qui aurait pu être parfaitement authentique, entre un soldat de la Vieille Garde et monsieur le maréchal. Le tout était ponctué de nos airs martiaux et de circonstance.
La municipalité salua son fils le plus célèbre et la présence des acteurs d’un jour aux uniformes chamarrés dont les couleurs rehaussaient avec éclat la manifestation qui se déroulait au milieu d’un public fort nombreux sous ce beau soleil d’un été finissant.
Puis, un apéritif vint clore les « plaidoiries » officielles avant, qu’en bon ordre, nous nous en retournâmes vers nos quartiers et l’ordinaire pour prendre une collation bien méritée. L’après-midi, nous eûmes droit à un cours d’artillerie appliquée et donnâmes nous-même, un cours sur l’infanterie et l’école du bataillon et notamment le rôle éminent des musiques à cette époque.
De fait, nous offrîmes au public présent un aperçu thématique de notre savoir-faire. Avec quelques explications à la clé, « La grenadière », « Austerlitz », « Aux champs » et d’autres airs vinrent résonner de nouveau dans ce bout de campagne lorraine.
Puis, à titre privé, nous nous dirigeâmes vers le restaurant de monsieur Georges Schmitt, à l’enseigne « Aux soldats de l’An II » en face duquel, trônait un magnifique grenadier de pierre.
Monsieur Schmitt nous avait cordialement invité et nous découvrîmes, à notre intention, deux magnifiques tables qu’il avait fait dresser. Une demi-douzaine de bouteilles d’un vin blanc fameux nous étaient servis et accompagnaient deux blocs de foie-gras maison et leur toast. Nous ne nous attendions pas à tant d’honneur et en retour, nous lui offrîmes ainsi qu’à son épouse, ce que nous avions de meilleur. Juste pour les remercier, l’un de nos plus beau « Réveil au bivouac» vint sonner sous les fenêtres de son restaurant suivi, pour la circonstance et juste pour lui, d’un « Rigodon d’honneur » avec bien-sûr un impeccable « présentez-armes ». Ce fut un grand moment d’intimité et de fraternité gratuite.
Campagne