Le mot de Mars – Avril 2014

Chers lecteurs, (comme dirait Jodie Foster alias Agent Clarice Starling du FBI en s’adressant à Hannibal.)

campagne2La métamorphose des grognards se poursuit. Les partitions se complètent et se répètent. Les uniformes bleu-horizon sortent du néant les uns après les autres. Les cuirs sont commandés et commencent fleurir ça et là dans notre salle de répétition. Les grognards ont opté pour le képi polo quant à moi, je porterai un képi plus emblématique, un képi en peau de locomotive puisque j’ai opté pour le casque Adrian.
tenue poilu BGHA_1Et c’est notre tambour-major qui étrenne la première tenue. Quel changement ! Quelle nouveauté ! Mais ce n’est pas la fin des Grognards lesquels demeurent. A la différence du train, « la gare demeure mais ne se rend pas. »

Nous voulions seulement ajouter une corde supplémentaire à notre arc. Une corde, que dis-je, une corde. C’est un peu court en somme ! On peut dire…Oh Gérard ! Bien des choses en somme. En variant le ton, par exemple, tenez ! : Agressif : « Moi, Monsieur, si j’avais une tenue, il faudrait sur-le-champ que je l’enfilasse ! » Amical : « Mais ce tissu bleuté, tient-il la crasse ! » Descriptif : « C’est un choc ! …C’est si chic ! …Il y a une cape ? Que dis-je, une cape ? C’est une pèlerine ! » Curieux : « Cela protège des angines ? Des collutoires, Monsieur, ou quelques autres bobos ? » Gracieux : « Aimez-vous à ce point les chapeaux que paternellement vous vous préoccupâtes de prendre cet accessoire à poser sur vos nattes ? » Truculent : « Ça, Monsieur, lorsque vous jouez, la chaleur du poignet vous sort-elle du nez sans qu’un voisin ne crie au feu de cheminée ? » Prévenant : « Gardez-vous, votre tête entraînée par ce poids, de tomber en avant sur le sol ! » Tendre : « Faites-lui faire un petit parasol de peur que sa couleur au soleil ne se fane ! » Respectueux : « Souffrez, Monsieur, qu’on vous salue, c’est là ce qui s’appelle le souvenir du Poilu. » Campagnard : « Hé vé, l’troupier. Queuqu’tout flambant pou tambouriner d’main ! » Militaire : « Gard’vous, conscrits ! »
Voilà ce qu’à peu près nous pourrions dire si nous étions un peu plus soutenus par nos autorités. Mais de « Poilu » certains n’ont que le derrière et si notre entreprise ne commémore pas le centenaire, je me demande bien ce qu’il faut encore faire pour pouvoir faire savoir que nous avons un savoir-faire.

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