Belfort 15 septembre

Echo de Campagne – gazette n91

 

Belfort septembre 2013

 

Voila de nombreuses semaines que nous devions nous rendre à Belfort au cœur de la vénérable citadelle pour y donner un petit concert assortit de quelques explications historico-culturelles et musicales, à l’invitation de Jérôme Marche, chargé attaché au service de conservation du patrimoine culturel.

A force de feuilles de service transmises à moult reprises afin que nul n’en ignore la teneur et la teneur du service qui nous attendait, nous nous étions tous donnés rendez-vous sur la grand-place au cœur de la ville pour neuf heures trente et, vu les nombreux rappels du président, personne ne manqua sauf les absents.

Pour ma part, j’eus l’honneur d’aller chercher en son château de Weyerhoffensburg à Cernay, notre président et de chauffer sa personne jusqu’au lieu de rendez-vous. C’est un honneur que paieraient cher tous les grognards et que nous mettons parfois des années à obtenir. «Monseigneur est trop bon ! Slurp !» Nous nous retrouvâmes donc à Belfort sur la place de la République où nous pûmes tranquillement nous changer dans un local plus que spacieux. Ensuite, deux minibus nous attendaient pour nous convoyer, troupe et matériels, sous les remparts vénérables de la citadelle où Denfert-Rochereau laissa son empreinte et Bartholdi son « lion » sans langue.

A l’intérieur de ce que j’imagine être une cour d’honneur nous donnâmes un mini concert apéritif et annonçâmes qu’un autre concert serait donné à partir de quinze heures, assorti d’une mini conférence historico-musicale.

En attendant, nous étions conviés à prendre un repas sous les voûtes de ce qui semblaient être des postes de tir d’artillerie et qui aujourd’hui servaient de restaurant.

bgha_ec_n91_belfort-02

Nous partageâmes donc d’abord un cocktail alsacien fait d’un mélange d’une liqueur noirâtre et de bière. Puis, les agapes purent commencer à l’issue desquelles nous fîmes un petite promenade digestive sur les remparts qui nous entouraient. Nous jouîmes d’une vue splendide sur Belfort et ses environs malgré le temps maussade. Nous visitâmes également le musée d’histoire où Eric nous fit découvrir une face cachée de son talent d’orateur et d’historien. C’est que notre Eric est féru de l’histoire de sa région. Et ça se sent rien qu’à l’écouter. C’était un réel plaisir.

Ensuite vint le temps de s’apprêter pour entamer ce pourquoi nous étions invité. La sono était à disposition et par chance, Christelle, nous avait rejoint et pu efficacement prêter ses yeux à notre grenadier pour lui annoncer les morceaux qu’il fallait interpréter.

C’est donc devant une centaine de personnes que nous déroulâmes une partie de notre programme. Et l’intérêt fut certain à en croire toutes les questions qui nous furent posées une fois notre prestation terminée. On ne s’imagine pas ce que pouvait être la vie de nos aïeux.

bgha_ec_n91_belfort-01

Ensuite, à la demande d’un des nôtres, notre accompagnateur nous amena à l’endroit où fut prise une des plus célèbres photographies de la seconde guerre mondiale.

A elle seule, elle symbolisa la Résistance face à l’oppression. C’est celle du « Fusillé souriant ». Un moment d’émotion pour certains et de découverte pour d’autres. Identifié des dizaines d’années plus tard, ce patriote s’appelait Georges Blind, caporal-infirmier des sapeurs-pompiers de Belfort. Résistant de la première heure, il avait sauvé 21 personnes d’une mort certaine. Pas une plaque ne venait commémorer et rappeler à la multitude ne serait-ce que l’histoire de cet endroit. France ingrate !

 bgha_ec_n91_belfort-03  bgha_ec_n91_belfort-04 bgha_ec_n91_belfort-05

Campagne