Le mot du sécretaire Novembre 2013 N°91
Bien chers lecteurs,
L’automne se termine et bientôt, avec lui l’année 2013. Avez-vous remarqué la magnifique photo ci-dessus ? Nous la devons à Christophe, notre tambour-clairon-photographe-assesseur officiel. Moi, franchement, je la trouve sincèrement ex-tra-or-di-naire, sublime, et je pèse mes mots. Le sujet est particulièrement photogénique. Il se dégage un je ne sais quoi de mystère de ce bel Adonis. « Non, Eric, pas de munster ! De mystère ! »
Le secrétaire à plume est sorti tout droit de l’iconographie mythologique « grognardesque », une véritable créature thérianthrope, mi-homme, mi-bête, parfois tout à fait homme, souvent tout à fait bête. On se demande à qui notre philosophe à temps partiel écrit, assis sur son banc immaculé devant ce qui semble être une muraille de verdure porphyrique. Le visage marmoréen, grave et buriné, façonné par des années de rudes campagnes, dans le froid ou la chaleur, assis au fond du car pullman à Serge.
Il pourrait écrire une histoire intitulée « L’infanterie » où, revenant d’une campagne d’Espagne, un roman dont le titre serait « L’Infante rit !» Nous ne le saurons jamais. Alors laissons-le penser ! Comme disait Googolus Traductionem à Bertus Leclus, au IVe siècle avant JC: « Secretario nostre est pura Rodinus ». « Notre secrétaire, c’est du Rodin à l’état pur. » Un vrai bonheur à part qu’il souffre des chevilles qui ont tendances à enfler de temps en temps.
A part ça, nous avons dans toutes nos mémoires la splendide journée que nous avons offerte à nos épouses. Je ne voudrais pas parler par contre du soir qui fut une réelle catastrophe. Ce n’était pas de notre fait mais on ne nous y reprendra plus. Moi, le premier, j’en suis désolé pour nos chères et tendres mais hélas si nous pouvons maîtriser le temps, un planning voire un impondérable, il y a des choses qu’on ne peut prévoir. C’est ce qui fait gagner ou perdre une bataille en un quart d’heure disait l’Empereur.
Enfin, c’est l’hiver qui frappe à notre porte et 2014 le suit juste derrière. Les fumées immobiles des chaumières, haleines fiévreuses, nous annoncent qu’il est temps peut être de prendre nos quartiers jusqu’au printemps prochain.
En novembre, les 1er et 11, nous nous souviendrons du passé, de ceux qui ne sont plus et de ceux qui sont tombés. Et en décembre, nous fêterons l’avenir et l’espérance, les 6 et 25 avec Saint-Nicolas et la Nativité. Le Nouvel An viendra clore ces agapes comme un point d’orgue et nous attendrons que la nature reprenne ses droits à partir du 25 février, le jour des amoureux.
Nous, nous sommes et nous restons amoureux de nos tambours toute l’année. Nous sommes des musiciens avant toute chose. Enfin, moi, pas tout à fait. Quoique mon instrument de prédilection soit la plume et il me plait parfois d’en jouer en fiel majeur.
Campagne