Ligny 1 et 2 juin

 

Echo de campage

Ligny 2013 ou le 198e anniversaire de la dernière victoire de l’Empire.

 

Pour la troisième fois, nous étions invités en terre belge à la commémoration du 198e anniversaire de la bataille de Ligny qui se déroula le week-end du 1er et 2 juin et c’est avec plaisir que nous nous y sommes rendus.

Nous partîmes donc comme de coutume vers 5 heures 30 du matin dans notre grand car rouge qu’allait conduire Serge, notre chauffeur, pardon, conducteur attitré et bienveillant. Comme de coutume, ce départ se fit dans le calme et sans précipitation. Et comme de coutume, la route fut sans histoire hormis celles que nous nous racontions entre nous.

Nous n’étions pas très nombreux et c’est chaque fois dommage mais réunir tous les grognards sous notre Aigle est une mission quasi impossible. Certains ont rendez-vous à la piscine, d’autres doivent aller chez le coiffeur, etc. Ce n’est pas bien grave. Nous avons quand même profité du moment en ayant une pensée pour les absents.

Notre voyage s’est terminé dans le même internat pour jeunes filles qu’il y a deux ans et toujours sans les jeunes filles évidemment. Nous y avons pris notre déjeuner ensemble et nous nous sommes mis en tenue de Grenadier de la Garde avant de nous rendre sur l’ancien champ de bataille, enfin un tout petit bout du champ de bataille.

Comme par le passé, les festivités se déroulèrent autour du musée de Ligny, au centre général Gérard. Et y en a des qui disent que la commune n’avait plus assez de sous pour écrire WEYER sur le fronton du musée. Ceci dit, c’est une bâtisse entièrement rénovée et qui fut témoin des combats acharnés que se livrèrent les Prussiens et les Français. C’était à l’époque la ferme Frennet, je crois. Jean-Maurice pourra nous le dire. Il y était

Vers 12 heures, nous étions rejoint par dame Wilmotte Marie-Hélène qui nous venait d’Amiens et qui allait nous accompagner pendant notre séjour. Marie-Hélène joue de la flûte et accompagnera de ses notes graciles nos mâles instruments. A 14 heures, on commence par une prise d’arme et l’Empereur qui passe les troupes en revue. Il est à côté de notre grenadier et remarque sa Légion d’Honneur et ses trois brisques. « Ah ! Un légionnaire. Et où l’as-tu gagné ? » « A Rivoli mon Empereur » qu’il lui répond. « Et qui te l’a donné ? » « Parbleu mais c’est vous mon Empereur ! » Amusé, il lui tire l’oreille et salue notre Aigle. Il remarque aussi les moustaches de notre tambour-major. Décidément, rien ne lui échappe à celui-là !

Puis, il passe en revue de nombreuses troupes de reconstitueurs. Le 8e de ligne, le 4e Léger, des lanciers polonais, des dragons, des chasseurs… Franchement, c’était une belle reconstitution rassemblant des groupes solides où le troupier déguenillé pourtant ne dépareillait pas à côté des uniformes rutilants des maréchaux. Des reconstitueurs prussiens était aussi en nombre avec même Blücher et son état-major. Dans la cour, de la bâtisse, un chirurgien avait installé son ambulance et amputait avec dextérité le même bougre dix fois par jour.

En ce qui nous concernait, nous avions à animer les lieux. Ce que nous fîmes avec grand plaisir d’autant plus que le temps s’y prêter merveilleusement. Presque tout notre répertoire y passa pour le plus grand plaisir des visiteurs venus se plonger dans un bain d’histoire.

Et entre deux prestations, il fallait que nous nous désaltérions. Mais Benoît, l’organisateur veillait sur nous comme une chatte sur ses petits, comme une duègne sur sa maisonnée. Il nous distribua force tickets et muni du précieux sésame, nous assiégeâmes la buvette assez régulièrement pour rester d’humeur joyeuse sans que cela nuise à l’image des Grognards d’abord et de l’Alsace ensuite. Il y eut aussi nos amis de Stave qui nous gratifièrent d’une petite visite et notre ami Roger qui paya le coup à tous. Vincent aussi, le cuistot, qui se souvenait bien de nous et qui nous prépara un succulent pavé de viande pour chacun. Ainsi sont nos amis belges : chaleureux et accueillants, fiers de leur culture et de leur folklore, que nous n’avons pas le droit de juger en réalité. Si toutes les fleurs étaient identiques, la nature serait bien monotone.

Campagne

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