Editorial

Ouverture du nouveau site de la batterie des grognards de haute alsace. Nouveau site tambours bgha. La Musique, la Tradition, le Prestige

L’ouverture de notre nouveau site internet www.tambours-bgha.org est l’occasion pour les grognards de Haute-Alsace, de saluer l’ensemble de nos amis qui de près ou de loin, suivent nos déplacements et notre évolution depuis près de vingt ans.

Par le biais de cette page d’accueil, les musiciens vous adressent un amical bonjour dans toutes les langues, car de nombreux amis étrangers sont toujours en ligne pour nous encourager avec près de 500 000 visites sur le net : Qu’ils en soient chaleureusement remerciés au travers de ces quelques lignes.

Ce nouveau site internet est aussi l’occasion pour nous de faire le point sur notre association, car comme vous le savez sans doute, la BGHA poursuit depuis sa création – au lendemain du bicentenaire de la révolution célébré le 14 juillet 1989 sur les Champs-Elysées – trois objectifs voulus par ses 11 membres fondateurs : La Musique, la Tradition, le Prestige.

La Musique parce qu’avant toutes choses, les membres de la batterie sont des « amateurs » qui n’en sont pas moins des musiciens, parfois de longue date, souvent complets par l’usage et l’enseignement d’autres instruments de musique. Les percussions constituent leur passion musicale commune et le tambour d’ordonnance Français est leur instrument privilégié, même si les Pipes Drums et autres Miya-Daiko Drums viennent compléter un répertoire contemporain plus étoffé aujourd’hui que dans le passé. Des Fifres intègrent peu à peu le groupe, ce qui permettra à terme de musicaliser l’ensemble du répertoire 1er Empire, tout en élargissant le programme contemporain offert à un public toujours plus nombreux.

L’alchimie de notre formation musicale de reconstitution historique 1er Empire, réside d’abord dans une bonne entente entre ses membres. L’harmonie et la musicalité en découlent et une technique instrumentale cohérente – majorée de l’attachement collectif à produire patiemment mais à 19 sur les rangs un travail constant – parachève lors des concerts, un rendu final répété avec soins chaque fin de semaine.

Quelque part, ce nouveau site internet des « Tambours de Haute-Alsace » est dédié aux compositeurs qui, petits ou grands, avaient pour dénominateur commun le talent.

Ils répondaient aux noms de Méhul – Gossec – Catel – Guillardel – Gebauer – Buhl – Le Sueur – Paer – Cherubini – et leurs contemporains nommés Giraud – Gourdin – Quinchon – Fayeulle – Florentin – Raynaud – Fouillot – Terré – Dupont et Robert Goute, pour les plus célèbres, y ont à leur tour œuvré avec bonheur. De nos jours, des compositeurs souvent talentueux, travaillent ardemment à compléter ce magnifique répertoire national.

Notre patrimoine musical est donc riche et le tambour français bien vivant: Il appartient aux musiciens d’y travailler et de le mettre en valeur collectivement par une présentation soignée, une technique instrumentale et d’interprétation de qualité, le nombre des instrumentistes, la jeunesse et l’émulation musicale. Un vaste programme sans doute plombé par l’absence d’enseignement des instruments naturels dans les conservatoires de France mais à cœurs vaillants, rien d’impossible aux amateurs du genre musical. Nos amis Suisses passionnés de tambour et de fifre font ça trés bien d’ailleurs, relèguant parfois des formations professionnelles prestigieuses aux seconds rôles. Comme quoi, l’absence de temps, de salaires et de moyens matériels n’augurent en rien l’infortune musicale.

Le tambour d’ordonnance français demande un travail instrumental constant, souvent difficile, toujours long à acquérir et son apprentissage dans le milieu associatif rend nécessairement humble. Cette situation conjuguée à la détermination des musiciens, il était possible à un groupe passionné et uni d’obtenir au fil des années, un résultat collectif positif mais sans le moindre doute perfectible. En mémoire de leurs aïeux et avec un regard tourné vers l’avenir, les Tambours de Haute-Alsace s’attèlent à perpétuer, promouvoir et enrichir au fil des concerts, le répertoire du tambour français : sans dire si c’est bien, ce n’est déjà pas si mal !

Les membres du comité.